Descates
1) L'identité conscience et esprit : le dualisme
Après les quatre premiers alinéas, Descartes utilise le doute seulement à propos de ses propres croyances. Mais, il s'agit avant tout de rejeter la thèse aristotélicienne selon laquelle l'âme est ce qui fait qu'une chose est vivante.
Pour Descartes, la conscience n'est autre que l'esprit, elle englobe tout le domaine de la pensée. L'âme = seulement principe de la pensée consciente. (conscience = âme sans corps) cf.; dernière thèse : il y a bien réduction de la conscience à un pouvoir intellectuel de connaître
Le dualisme affirme la scission radicale entre deux domaines, esprit et matière, âme et corps.
On a d'un côté le domaine du purement spirituel, étranger à l'espace, indivisible : c'est l'intériorité pure. De l'autre, ce qui est purement géométrique et mécanique, le corps, fragment d'étendue, indéfiniment divisible; domaine de l'extériorité. (Modèle d'intelligibilité des êtres physiques : l'automate, système de poulies et de ressorts) : ie, les mouvements du corps peuvent s'expliquer de manière purement mécanique La pensée est entièrement libre par rapport à la matière et inversement : les processus matériels peuvent se produire indépendamment de la pensée, et vice-versa. Possibilité d'un fonctionnement complet de l'âme et/ou du corps, indépendamment de l'autre.
Mais le dualisme est en fait quelque chose de plus complexe qu'il ne le paraît au premier abord, puisque s'il est l'affirmation d'une scission entre deux grands domaines de la réalité, il est aussi l'affirmation d'une certaine union entre deux parties de ces genres de réalités : le corps et l'âme dans l'homme. Descartes est en effet obligé de rendre compte de l'union "vécue" entre l'âme et corps (cf.. sentiments, passions, etc.). L'union de ces deux substances est un fait irréductible.
Cela donne :
1) les esprits sont des choses