Description de poemes
À CASSANDRE.
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Las ! Voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.
Pierre de Ronsard (1524-1585) est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle. « Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance il appartient a la Pléiade et il est l’un des poètes les plus connu de son temp. Il a écrit de nombreux autres recueils de poèmes comme : Les Odes ; et des poèmes sur les amours ex : les amours de Marie, les amours de Cassandre.
Organisé en trois strophes, le poème de Ronsard, du vers 1 à 6, offre une vision parfaite selon lui de la beauté, et pour les 6 vers suivants il fait part d’une inquiétude. Enfin, les douze derniers vers montrent une sorte de mise en garde. Construit autour d’une rose dont il s’agit de détailler les atouts, le poème propose une métaphore filée de la femme : La mention de la « robe » (v. 3), reprise par le détail des « plis de sa robe » (v. 5), renvoie aux parures de la femme. Ensuite La personnification de la fleur « elle a dessus la place » (v. 8), « ses beautés laissé choir » (v. 9), donne à la fleur des attitudes humaines, favorisant le rapprochement entre la femme et la fleur. D’un autre point de vue la rose est aussi tout d’abord assimilée à une beauté naturelle (mention du « soleil » v. 3, pas d’artifice).Il y a de même beaucoup d’antithèses