Desnos, ce coeur qui haïssait la guerre
L’auteur de ce poème, Robert Desnos, est d’abord influencé par le surréalisme, mais il s’oriente ensuite vers une poésie plus accessible. Ce cœur qui haïssait la guerre, témoigne du fidèle engagement auprès des résistants pris par Desnos durant la seconde guerre mondiale. Ce poème, écrit en vers libres, est un extrait du recueil Destinée arbitraire . Ce texte fut publié en 1975, après la mort de son auteur décédé en juin 1945 dans un camp de concentration. Nous essaierons de voir comment Desnos témoigne sur la résistance. Dans un premier temps, nous montrerons la justification d’un engagement personnel, puis comment s’est devenu un appel collectif et enfin nous observerons la force de l’écriture poétique au service d’un engagement.
I.La justification d'un engagement personnel
A. Haine et refus de la guerre
Desnos se définit comme un pacifiste. Sa haine de la guerre est affirmée avec force avec : ce coeur qui haïssait la guerre.
Cette haine est associée à l'expression d'un amour vibrant de la vie, exprimé de manière très lyrique : le poète se désigne lui-même par la métonymie du " coeur qui bat ", symbole de de la vie, des sentiments. Cet amour de la vie se traduit par un sentiment d'harmonie entre le poète et la nature : " ce coeur qui ne battait qu'au rythmes des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit " ; la régularité du coeur qui bat est en harmonie avec la régularité des rythmes naturels, soulignée par la régularité du rythme ternaire.
B. Mais une acceptation paradoxale de la