Deux petites filles en bleu
Dans une petite ville du Connecticut, un soir de printemps, dans une vieille ferme, deux enfants de trois ans, surveillés par leur baby-sitter, sont arrachés de leur sommeil par deux malfaiteurs. Les jumelles, Kelly et Kathy, qui venaient de fêter leurs anniversaires en robes bleues, sont sous la menace de leurs agresseurs. « …-Taisez-vous, bon sang ! La ferme ! » Les deux petites filles se recouchèrent en gémissant, serrées l’une contre l’autre…
En effet, malgré la succession de pleurs, de cris, de sanglots, de coups et d’agitations, les enfants ne parviendront pas à trouver des secours.
Ainsi commence Deux petites filles en bleu, le roman de Mary Higgins Clark. Ce titre pourrait nous faire croire à un conte de fées mais détrompez-vous, comme à son habitude, l’Américaine nous plonge dans le pire des cauchemars.
Revenant très tard d’une soirée organisée à New-York, les parents des jumelles se retrouvent face aux gyrophares des voitures de police. Un drame est arrivé. Kelly et Kathy, leurs filles, ont disparu… Leur vie bascule. Huit millions de dollars à trouver… Toutes les solutions sont envisagées.
Je n’irais pas plus loin : il ne sert à rien de tout dévoiler.
A travers le kidnapping, la reine du suspense nous plonge admirablement dans l’état d’esprit que peuvent éprouver les parents. Perdre des enfants! Impossible à imaginer… Pourtant, c’est ce qu’il arriva aux pauvres parents Frawley…
Ce roman est à la fois captivant par ses rebondissements lors de l’enquête policière et touchant par la merveilleuse complicité des deux petites jumelles. Tellement proches l’une de l’autre, elles communiqueront par télépathie pour se retrouver. Mary Higgins Clark nous décrit ce passage avec beaucoup de tendresse et une pointe de magie qui transporte le lecteur dans un autre monde, à la limite de l’irréel.
« …-Oh, papa, Kathy est attachée dans le lit. Elle ne peut pas t’entendre. » Et, à plusieurs reprises, elle a essayé de