1.1. Présentez le document 1 en quelques lignes. Les trois documents traitent d’un thème double : les multiples formes d’exploitation des enfants et les droits de ces derniers, ceci dans trois pays divers, le Sénégal, l’Afrique du Sud à une époque contemporaine, et les USA au début du XXe siècle. L’exploitation peut poursuivre un but lucratif et se faire alors par le travail : c’est le cas des jeunes Sénégalais expédiés aux Canaries pour gagner de l’argent, même si l’objectif premier des parents est rarement atteint ; c’est aussi ce qui se passe dans le film de Louis Malle où la mère de Violet récupère la somme provenant de la vente de sa fille désormais prostituée. L’utilisation sexuelle des mineurs, autre genre d’exploitation, est dénoncée par les écoliers du Cap, sous la forme d’abus et de viols, et est omniprésente dans La Petite où Violet sert d’objet sexuel à des clients adultes qui, en raison de son aspect physique immature, ne peuvent ignorer son âge. Plus globalement, les enfants subissent des violences qui portent atteinte à leur intégrité physique : la santé, voire la vie des petits Sénégalais, est mise en péril lors de la traversée qui les conduit aux Canaries. Les enfants du Cap, eux, ne sont pas abrités des drogues diverses et Violet, dès douze ans, est confrontée aux risques médicaux liés à la prostitution en 1917. Par ailleurs, l’atteinte à la liberté d’expression est nette dans le dessin réalisé au Cap puisque les écoliers la revendiquent, présente dans l’article de Hopquin où les enfants témoignent avoir été jetés dans des pirogues sans même avoir été consultés, et totale pour Violet dont le seul moyen d’expression est un sourire énigmatique. Cette atteinte va jusqu’à l’emprisonnement en Afrique du Sud, ce que vit aussi, à sa façon, la petite prostituée, prisonnière d’une maison close. L’atteinte à la scolarité accompagne souvent l’exploitation : les Sénégalais sont arrachés à leur école le jour où les parents décident qu’ils doivent s’exiler et