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Formes, instruments et fonctions de l’argumentation

DISSERTATION
Depuis des siècles, les auteurs, les scénaristes et les réalisateurs cherchent à dénoncer les événements majeurs de leur temps, que ce soit politique, économique, religieux ou social au travers de leurs films ou œuvres littéraires qui utilisant des personnages et situations imaginaires, l’on appellera fictions. Cela est opposer aux essais, lettres ouvertes et pamphlets, qui disposent pourtant du même rôle. Cette volonté s’affirme particulièrement au siècle des lumières, une époque où l’on veut réellement éveiller les consciences.
On peut donc se demander pourquoi les œuvres narratives sont-elles des bons moyens de dénonciation ?
Nous étudierons tout d’abord en quoi consiste la force de dénonciation d’une situation fictive et donc d’une œuvre narrative. Puis nous montrerons qu’une argumentation explicite peut être tout aussi efficace.
Pour défendre une cause ou dénoncer une injustice, il peut être efficace de mettre en scène des personnages inventés au sein de fictions.
Tout d’abord bons nombres d’auteurs furent obligés d’y avoir recours car ils n’avaient pas le droit de s’exprimer librement. Dans l’œuvre narrative l’argumentation est dite implicite. Le personnage fictif est donc un masque et un porte-voix en même temps. Beaumarchais, auteur de l’Ancien Régime, ne pouvait exprimer librement ses opinions sur la société. Dans Le Mariage de
Figaro, il donne à ses personnages ses propres discours : Marceline condamne l’hypocrisie des hommes. Il s’en prend donc aux valeurs de la société. Figaro s’attaque lui à la noblesse. On pourra donc aussi citer Molière et Tartuffe où grâce aux recours de personnages caricaturaux, il critique les faux dévots et la religion plus largement. Et si ces procédés permettent de contourner la censure, de donner libre cours a ses pensées et donc de dénoncer, leur efficacité est toute relative, car ces auteurs bien souvent condamnés. Pour les œuvres cinématographiques