devoir 3
A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux, une même vision de la fatalité ? Discutez.
Dans les deux poèmes étudiés, les deux poètes présentent une même vision de la fatalité en utilisant le thème de la mort comme thème principal. En effet, ce thème est extrêmement présent dans chacun des poèmes soit, dans Les Corbeaux d’Émile Nelligan et dans Cage d’oiseau de Saint-Denys Garneau. D’une part, Nelligan utilise un vocabulaire disons, macabre, relié aux animaux pour déterminer la mort. C’est dans son champ lexical que Nelligan nous montre le thème de la mort. «Carcasses de zèbres» (V.6), «chair en lambeaux» (V.8) et «charogne éparse» (V.13) sont utilisés pour déterminer des animaux en détresse voire mort. Ces termes sont des termes profonds qui décrivent des animaux morts, sans vie et sans âme. Ils ont la puissance d’amplifier la mort en donnant des images tragiques aux lecteurs. D’une autre part, Garneau utilise, lui aussi, un vocabulaire de la mort, qui est interprété à travers les oiseaux. Les termes «cage d’oiseau» (V.1) et «mon âme au bec» (V.24) nous permet de voir le lien entre la mort et les oiseaux. La cage est en fait le piège qui empêche la personne de s’échapper de la mort, tandis que l’ «âme au bec» (v.24) représente l’oiseau qui prend l’âme de la personne prise au piège. Ces termes nous permettent de voir le vrai visage de l’oiseau soit, qu’il est la mort en personne. Donc, les deux poètes utilisent le thème de la mort à travers un vocabulaire relié aux animaux.
Toutefois, malgré le fait que la mort est présente dans chacun des poèmes, les deux poètes absorbent les effets de la mort de façon extrêmement différente. D’un côté, Nelligan absorbe la mort par les facteurs qui l’entourent soit, par les facteurs externes. En effet, l’oiseau s’attaque à lui en lui «Déchirant à larges coups de bec, sans quartier» (V.12). Ce passage permet aux lecteurs de mieux