DEVOIR DE PHILOSOPHIE
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Terminale S / ES

TEXTE:

La conscience n'est en somme qu'un réseau de liens entre les hommes et elle n’aurait pu prendre un autre développement. A vivre isolé telle une bête féroce, l'homme aurait pu fort bien s'en passer. Le fait que nos actes, nos pensées, nos sentiments, nos mouvements mêmes deviennent conscients - tout au moins une partie de ceux-ci n’est que le résultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme : il avait besoin, lui, l’animal le plus menacé, d'aide et de protection, il avait besoin de son semblable, il fallait qu'il sût se rendre intelligible pour exprimer sa détresse , et pour cela, il avait tout d'abord besoin de la conscience, donc même pour "savoir" lui-même ce qui lui manquait, pour "savoir" ce qu’il sentait, pour "savoir" ce qu'il pensait. Car comme toute créature vivante, l'homme, je le répète, pense constamment, mais il l'ignore ; la pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plus infime, disons la plus superficielle, la plus médiocre, de tout ce qu'il pense, car il n'y a que cette pensée qui s'exprime en paroles, c'est-à-dire en signes de communication, ce qui révèle l'origine même de la conscience.

Friedrich NIETZSCHE, Le Gai Savoir, 5ème livre, § 354.

L'homme selon Descartes domine et pense le monde qui l'entoure. C'est la certitude de sa propre conscience qui lui permet d'établir cette hypothèse. L'être humain pour lui est indissociable de la conscience d'où son « cogito ergo sum ». Par contre il ne nous indique pas d'où vient cette conscience.
Dans son texte, Nietzsche s'interroge sur la conscience, est-elle naturelle et présente chez l'homme? Il procède à une analyse critique de toute philosophie sur ce sujet.
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Dans ce texte, Nietzsche attaque la notion, ou plutôt le concept philosophique de "conscience": La philosophie, traditionellement, érige