devoirs_maison
L’attention portée par le législateur au problème des devoirs à la maison est ancienne. Dès novembre 1912, l’inspecteur d’académie de la Haute-Marne (M.
Blanguernon) à travers une circulaire a décidé de « supprimer absolument les devoirs écrits dans la famille ». Il évoquait trois raisons : « l’intérêt des élèves qui sont exposés à un surmenage », « l’intérêt des études : les enfants ne peuvent que travailler mal dans des conditions défectueuses… » et « l’intérêt des maîtres
: vous avez mieux à faire que mettre du rouge sur des cahiers… ». Au niveau national, un texte paru en 1938 dans le Bulletin Officiel qui commentent deux arrêtés de réorganisation de l’enseignement primaire après le prolongement de la scolarité obligatoire, met en relation fatigue de l’enfant et devoirs à la maison en ces termes: « On a depuis longtemps dénoncé les méfaits des travaux successifs imposés à l’enfant en dehors des heures de classe. Il ne servirait à rien de prendre des précautions contre le surmenage scolaire, si l’on devait accabler les élèves sous le poids de travaux supplémentaires qu’ils accomplissent souvent dans des conditions matérielles les plus fâcheuses…».
Par la suite, des décisions très fermes sont prises qui interdissent le travail écrit à la maison. Après de l'arrêté du 23 novembre 1956, qui aménage les horaires des cours élémentaires et moyens des écoles primaires de façon à dégager cinq heures par semaine pour la rédaction des devoirs, une circulaire, qui est promulguée le 29 décembre 1956, ne laisse pas d'ambiguïté sur la nature de la décision : « aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif et les inspecteurs départementaux de l'enseignement du premier degré sont invités à veiller à son application stricte. Ces devoirs, qu'on ne fera plus hors de la classe, c'est pendant la classe qu'ils seront faits… Libérés des devoirs