DEWEY - Langage, Pensée, Éducation
DEWEY LE LANGAGE ET L'ÉDUCATION DE LA PENSÉE
1. LE LANGAGE, OUTIL DE LA PENSÉE
Le langage est en rapport avec la pensée, car même s'il n'est pas la pensée elle-même c'est grâce à lui qu'elle est possible et qu'elle peut se communiquer.
Quand on dit qu'on ne peut penser sans langage, il faut être conscient que le langage comprend bien autre chose que des paroles parlées ou écrites.
Les choses démunis de sens ne sont pas tangibles, donc elles ne peuvent pas fixer des opinions. Les objets choisis pour fixer les idées et leur servir de support sont les signes.
La pensée a besoin de signes pour s'extérioriser. Tout ce qui est employé comme signe
(gestes, peintures, monuments, images visuelles, etc) est une forme de langage.
Privées de leur sens, les choses ne sont que des stimulants aveugles.
Ex. : Si un homme s'avance vers un autre pour le mettre à la porte, son mouvement n'est pas un signe. Mais si un homme tend le bras et montre la porte OU s'il prononce : Va t'en ! son mouvement et le "va t'en" représentent des substituts de l'idée, alors sont des signes. Quand on perçoit un signe, c'est ce qu'il signifie ou représente qui nous intéresse le plus, beaucoup plus que sa forme.
Un signe linguistique est à la fois une barrière, une étiquette et un véhicule.
Quand les enfants apprennent le nom des choses qui les entourent fait que pour eux les idées sont devenues des entités concrètes et que leurs relations avec les choses sont passées du plan physique (toucher et voir des choses) au plan intellectuel (pouvoir nommer et parler de ces mêmes choses).
Le langage permet de substituer l'objet, car quand l'objet n'étant pas là pour rappeler l'idée le mot peut prendre sa place pour éveiller ceci.
Le langage permet aussi d'éclairer les expériences présentes, car on sachant parler et dénommer des expériences passées, on arrive à faire le lien et à transposer le sens acquis vers le présent.
2. L'ABUS DES MÉTHODES VERBALES DANS