Diagnostic et redressement de l'entreprise
Dans des environnements de plus en plus incertains, les entreprises doivent faire preuve d'une capacité d'adaptation importante passant par l'aptitude à prévoir le futur. Plus particulièrement, face à des évolutions technologiques rapides et imprévisibles et sur des marchés à taille mondiale, cette capacité d'anticipation constitue un véritable défi pour les petites et moyennes entreprises. Au-delà de l'intérêt empirique, il apparaît nécessaire d'approfondir notre compréhension du phénomène et d'apporter une meilleure connaissance des déterminants de la défaillance et de mieux en appréhender la détection. La défaillance d'une entreprise est un événement lourd d'abord en conséquences humaines, puisqu'elle conduit à des pertes d'emplois, Elle entraîne également des pertes financières substantielles pour les principaux partenaires de l'entreprise, notamment les organismes sociaux, les fournisseurs et les banques. La disposition d'instruments de prévision est donc indispensable. La grande majorité des travaux s'appuie sur des outils d'analyse statistique de grandeurs comptables et des ratios financiers pour discriminer les entreprises saines des entreprises défaillantes.
Dans le présent mémoire, nous partons de cette problématique de terrain et nous répondons à la question suivante: "quels sont les déterminants de la défaillance des PME dans les trois dernières années de leur existence?". Nous passons en revue les connaissances disponibles sur ce sujet de recherche, puis, dans une perspective historique, notre méthodologie reposera sur l'analyse des éléments de défaillance des entreprises et vise à révéler le caractère multidimensionnel de la défaillance des organisations.
Les tests statistiques effectués conduisent aux conclusions suivantes: l'hypothèse qui stipule que l'instabilité du personnel est plus forte dans les entreprises faillies que dans les entreprises non faillies est retenue sur chacune des trois périodes précédant le dépôt du bilan.