dialogue Charles Baudelaire et Eugène Boudin
Baudelaire (1821)1867), Les Fleurs du Mal.
L’œuvre de Eugène Boudin comprend des milliers de peintures et de pastels.
L’œuvre choisie compte plusieurs études au pastel de Boudin, notamment : vers 1848-1853 :
- Frais et tout cabotté,
- Ciel brun et gris,
- Ciel, coucher de soleil,
- Ciel tumultueux,
- Etc. vers 1854-1859 :
- Nuages blancs
- Ciel bleu, Nuages blancs
- Etc.
L’œuvre de Eugène Boudin m’intéresse à plusieurs égards.
En effet, il a la passion de la mer et des nuages, des ciels sans cesse changeants.
J’aimerais éventuellement faire un parallèle de son travail avec l’étude que j’ai entreprise sur le vent il y a de ça deux ans. En effet, j’ai participé à l’exposition
« Plein Vent » à Boitsfort, où il m’a fallu étudier les vents, mouvements du ciel, tout ce qui est mouvant dans l’air ou sur terre par l’effet des vents. Cette étude m’a amenée à me pencher sur les ciels d’orage, de tempête, ou simplement les ciels nuageux, sur des formes insaisissables et des couleurs en perpétuelle mouvance. J’ai réalisé ainsi une série de peintures sur le vent.
L’impression d’inachèvement et de mouvement constant, des pastels de Eugène
Boudin, m’a enchantée dès le début.
Baudelaire, dans ses Curiosités esthétiques (Curiosités Esthétiques Salon de 1859.
VIII. Le Paysage), consacra un chapitre sur le travail de Eugène Boudin.
Des ponts peuvent être jetés entre l’œuvre de Boudin et de Baudelaire, qui est très enthousiaste à la vue des pastels de Boudin.
Ainsi, les commentaires de Baudelaire sur les études de mer et de ciel de Boudin montrent une certaine parenté entre le travail du poète du “spleen et de l’idéal” et celui du “peintre des vagues et des nuages comme si ce dernier accomplissait la loi de l'art tel que le définit le premier : une magie suggestive, opérant constamment le
passage de la nature