Dialogue jeu de l'amour et du hasard et l'ecole des femmes
" Mais enfin, ne vient pas me dire que par un "heureux hasard" Dorante et Silvia eurent la même d'échanges d'identités avec leurs propres valets. Ce genre d'histoire ne peut se passer que dans une pièce de théâtre, car dans la vraie vie une telle choses aurait été fort improbable. Molière lui respecte toutes les règles d'une comédie classique, la règle de vraisemblance, les trois unités, il écrit même en vers. Molière signe son coup de maître en réussissant à élever la comédie au rang de la tragédie tout en restant amusant.
_ Eh bien je préfère une douce histoire d'amour absurde ponctué par des valets ridicules qui conservent le comique, reprit Georges que de voir une pièce amer et peu chaleureuse. Ses rimes sonnent fausses, les sous entendus vulgaires, Agnès me parait bien trop sotte et innocente et cet Arnolphe, ce vieil misogyne aigri et par peur d'être cocu élève dans le but de se marier une pauvre jeune fille qui à l'âge d'être sa fille dans l'ignorance la plus totale. Je trouve cette pièce un peu indigeste à vrai dire.
_ Indigeste! Cette pièce est un classique et est bien plus profonde que celle de Marivaux, la pièce ne se concentre pas seulement sur l'histoire d'amour entre Agnès et Horace, on voit la parodie des moeurs de l'époque, et c'est là tout le génie de Molière. Je le trouve au contraire très amusant, les sous entendus, l'ignorance d'Agnès nous touche et nous amuse en même temps. La cruauté