Dictionnaire philosophique : pour voltaire, la bible est le point faible de l'ennemi.

3640 mots 15 pages
TD de littérature du XVIIIe.
Voltaire, Dictionnaire Philosophique

« Je n'ai que deux jours à vivre, mais je les emploierai à rendre les ennemis de la raison ridicules. ». La présentation du Dictionnaire Philosophique porte en épigraphe cette phrase de Voltaire qui résume bien la charge critique et la volonté de toute-puissance de la raison qui règnent dans son œuvre. Lorsque paraît le Dictionnaire Philosophique en 1764, Voltaire a déjà soixante-dix ans, et c'est un homme qui a beaucoup vécu; les encyclopédistes, « nouveaux philosophes » (Diderot, Helvétius, Rousseau...) le considèrent déjà comme une icône, tant littéraire que philosophique. Son dernier combat, et, finalement, le combat essentiel de sa vie philosophique, c'est le combat contre ce qu'il nomme l'Infâme, à savoir l'Église catholique, et plus précisément l'Église catholique française du XVIIIe siècle. C'est contre les dignitaires de l'Église, les théologiens, contre ces « ennemis de la raison », qui prônent une lecture littérale de la Bible, qui imposent un monopole sur les esprits, qui, au nom de Dieu, n'hésitent pas à employer la force (par des emprisonnements, des tortures, des expulsions...), qu'il va se battre tout au long de son Dictionnaire. Nous pourrions nous interroger sur les moyens utilisés par Voltaire pour mener son combat, et « rendre les ennemis de la raison ridicules », moyens qui sont multiples et variés, mais il s'agira ici plus précisément de s'attacher à l'un de ces moyens, à savoir la Bible. En effet, Sylvain Menant nous dit que Voltaire « voit surtout dans la Bible le point faible de l'ennemi ». L'ennemi, comme nous l'avons vu, c'est l'Infâme ; et la Bible, qui est son instrument, est surtout pour Voltaire son point faible. Pourquoi ? Pour ce qu'elle raconte d'atroce, d'irréaliste, ou d'immoral, lorsqu'on la lit correctement. Et parce que l'Église catholique, au XVIIIe siècle, prône une lecture littérale de cette Bible, Voltaire a bien compris qu'il pouvait

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