Didascalies rhinocéros
Introduction:
Plan:
I/ Les didascalies au début des actes
II/ Les didascalies comportementalistes
III/ La conception du théatre par Ionesco
Développement:
I/ Les didascalies au début des actes et tableaux
Chaque acte et tableau s'ouvre par une longue didascalie qui décrit la structure du dispositif. La première détaille les lieux emblématiques d'une petite place de village:épicerie, café, église, clocher. Les indications de hauteur (les étages des «commerces») et de profondeur ( la rue en perspective, le clocher au lointain), de clumière et de couleur («Ciel bleu, lumière crue, murs très blancs»), de son (le carillon) composent un tableau réaliste mais peut-être trop conventionnel pour être vrai.
La didascalie initiale du premier tableau de l'acte II est encore plus développée et plus minutieuse. Le bureau d'éditions est décrit dans le moindre détail, de la structure de l'espace (la grande porte médiane du tond, réservée au chef, la porte donnant sur le palier et l'escalier) aux meubles (la grande porte médiane du tond, et aux objets (tous liés à la lecture et à l'écriture: livre, machine à écrire, feuilles dactylographiées, épreuves d'imprimerie et journal). Mais ce naturalisme semble contesté par une indication qui se réfère à une convention théâtrale, celle du «tableau vivant»:
«… A lever du rideau, pendant quelques secondes, les personnages restent immobile, dans le position où sera dite la primière réplique. ...»
Les didascalies qui ouvrent le tableau suivant et le dernier acte sont plus courtes et plus classiques. Elles décrivent le décor et l'ameublement banals de deux chambres similaires. Comme les prédédentes, elles relèvent à première vue d'une esthétique naturaliste. Mais une indication qui revient d'acte en acte suggère une autre possibilité:
«… Entre la porte du fond et le mur de droite, une fenêtre. Dans le cas où le théâtre aurait une fosse d'orchestre, il serait préférable de ne mettre que le simple