Denis Diderot philosophe écrit « La Religieuse » entre 1760 et 1781.Cet extrait est tiré du Roman de L’auteur (édition 1786) Diderot est né à Langres (Champagne-Ardenne) le 5 octobre 1713, après des études chez les jésuites, il mène d'abord une vie de bohême, vivant d'expédients, puis s'assagit et se range. Il rompt très vite avec le catholicisme, dont il devient même un adversaire en en faisant une critique systématique et générale. Après une brève période, il adopte l'idéologie matérialiste athée, développant des thèses inspirées du fatalisme. Ses convictions religieuses apparaissent dès 1749 dans la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, qui lui vaudra d'être emprisonné au fort de Vincennes pendant trois mois.
Il explore par la suite de nombreux domaines : le théâtre, la critique artistique, puis s’intéresse aux sciences de la nature. Durant plusieurs années il se lance dans une œuvre collective monumentale chargée de diffuser les lumières de la connaissance et de la Raison : L’Encyclopédie (1750-1765). Toutes ses œuvres manifestent une sensibilité, une invention et une liberté d’esprit inépuisable.
Il va devenir l'un des plus grands personnages du Siècle des Lumières
Il meurt à Paris le 31 juillet 1784, et son corps repose à l'église Saint-Roch.
Dans ce Roman Diderot dépeint la vie monastique de son époque à travers le personnage de Suzanne, une jeune femme que ses parents forcent à se faire religieuse par manque d’argent (et surtout d’amour). Elle cherche tout au long du roman à échapper à cette vie pour laquelle elle est convaincue de n’avoir aucune vocation, aucun attrait. Elle est croyante mais estime que le choix de s’enfermer pour toujours dans un couvent devrait lui appartenir et c’est cette conception de l’état de religieuse qui va lui faire endurer bien des souffrances, des humiliations incessantes et de cruelles mortifications.

Ce texte appartient au mouvement littéraire du siècle des lumières.
Dans la première partis de