Didier daeninckx
Issu d'une famille modeste, Didier Daeninckx prend résolument le parti d'orienter son œuvre vers une critique sociale et politique au travers de laquelle il aborde certains dossiers du moment (la politique des charters, le révisionnisme, etc.) et d'autres d'un passé parfois oublié (le massacre des Algériens à Paris le 17 octobre 1961). Cette enquête historique le conduit parfois à quitter le domaine policier pour un réalisme social que souligne la sobriété de son style.
Sommaire [masquer]
1 Un auteur engagé
2 Polémiques
3 Œuvres
4 Bibliographie critique
5 Filmographie
5.1 Adaptations
5.2 Scénarios
6 Références
7 Liens externes
Un auteur engagé [modifier]
À 17 ans, il devient ouvrier imprimeur, puis animateur culturel et enfin journaliste local. C'est au cours d'une période de chômage qu'il écrit un premier roman qui passe complètement inaperçu, Mort au premier tour (1982), où l'on voit apparaître le personnage névrosé de l'inspecteur Cadin. Le second, Meurtres pour mémoire (1984) qui, bien avant le procès Papon, place sous les feux de la rampe la dérive sanglante de la manifestation FLN du 17 octobre 1961, est en revanche bien accueilli. Cet ouvrage publié dans la Série noire lui ouvre les portes de la notoriété1.
Suivent la même année le Géant inachevé, toujours avec Cadin, dans lequel il s'attaque à la corruption du milieu politique, et Le der des der, dédié à son grand-père anarchiste et déserteur en 1917, où il dénonce la pratique du fusillé pour l'exemple. Dans Lumière noire (1987), où Cadin apparaît peu, il prend pour cible la politique de reconduction par charters des Maliens expulsés hors des frontières.
Au travers de ses nouvelles (En marge, Zapping), il trace une chronique douce-amère du monde contemporain, « un regard de localier » plus habitué des événements qui ne font pas la une des