Princesse légendaire d’origine tyrienne, appelée aussi Elissa. Après l’assassinat de son époux Sychée par son frère Pygmalion, elle s’enfuit de Tyr en compagnie de sa sœur Anna et d’un groupe d’amis. En Afrique du Nord, sur les rivages de la Tunisie actuelle, elle bâtit la citadelle de Carthage. Selon l’historien Timée, Iarbas, roi du pays, la contraint à l’épouser. Or, Didon, ayant fait vœu de ne plus se marier, se jeta dans un bûcher en flammes pour échapper à ce mariage. Dans les premiers livres de l’Énéide, Virgile* présente une autre version de la mort volontaire de Didon. Celle-ci accueillit à Carthage Énée, le Troyen, en route vers l’Italie. Tombée passionnément amoureuse, elle se donna à lui dans une grotte et, oubliant son serment, elle le considéra désormais comme son époux. Or, lorsque Énée, sur l’ordre de Jupiter, regagna de nouveau la mer, Didon se fit allumer un bûcher et, après avoir transpercé son corps grâce à l’épée qu’elle avait reçue en cadeau de son amant, elle se précipita dans les flammes. Les fondements historiques de cette légende remonteraient au neuvième siècle avant notre ère.
Henry Purcell composa un opéra de chambre intitulé Didon et Énée (1689). C'est l'un des premiers opéras anglais et l'un des plus émouvants présentant l'histoire des amours contrariées du prince troyen Énée et de la reine de Carthage Didon.
Célèbre aussi le monologue de Didon dans Les Troyens (1863) de Hector Berlioz (1803-1869), Acte V, le monologue de