Die verräterin
Maintenant Anna ne peut plus se retirer dans sa chambre quand elle en a l’envie. Elle voit comme sa mère s’épuise, voit comme la grand-mère s’implique dans le Lamm alors qu’elle a de plus en plus mal au dos.Même Felix travaille tout la journée dans l’auberge, sauf s’il est é l’école ou au service.
Ainsi, elle aussi, aide au Lamm si besoin du matin au soir. Elle pèle les pommes de terre, donne un coup de main à Hedi, tartine du pain pour les réfugié français, qui eux pellent la neige, coupe du bois ; elle surveille le fourneau à bois, aide à nettoyer la salle à manger et la cuisine, sert les clients si Felix n’y arrivait pas tout seul, fait les commissions et trie les coupons des cartes alimentaires.
Des activités barbantes. Mais elle essaie d’en tirer le mieux. Le matin elle se lève avant la grand-mère, fait le café, met la table tout en écoutant les nouvelles à la radio qui répandait les noms des tchèques exécutés. Il y avait aussi des femmes parmi eux. Même des jeunes filles, à peine plus âgées qu’Anna. Des espions, des saboteurs, des partisans. Des graines de sable dans le fonctionnement allemand.
« Arrête cela » disait la grand-mère une fois, « cela ne n o u s concerne pas ».
Dés qu’elle arrive au Lamm, Anna profite de chaque occasion pour escamoter de la nourriture. Presque toujours, elle porte un pantalon training et