Dieu, la Logique et la Mort (Extrait de Médecine du mal, Médecine des mots de Richard Sünder) Le critère qui permet d'affirmer que tous les conflits humains sont dépassés est la mort (biologique). Ce qui ne signifie pas la mort de l'âme (la mémoire de l'être). C'est pourquoi la certitude de l'immortalité (la mort biologique n'est pas la fin de l'être) non seulement abolit la peur de la mort, peut-être aussi du maladit (qui n'est qu'une forme " douce " et non définitive de la mort biologique), mais encore donne la sérénité qui me semble être la meilleure garantie du meilleur équilibre relatif possible. La psychanalyse, par exemple, est la forme la plus moderne des anciennes religions. L'analyste a remplacé le prêtre, le divan a remplacé le confessionnal, l'analyse a remplacé la confession (mais sans plus de notions de bien et de mal), le rééquilibre psychologique (si on y parvient) a remplacé l'absolution. Le rapport de l'âme individuelle à l'Esprit (Dieu) est identique au rapport entre le conscient (esprit individuel) et l'Inconscient (qui contient tout et qui est parfaitement analogue à Dieu, en tant que conscience potentielle absolue : on en sait à peu près autant sur Dieu que sur l'Inconscient, bonne raison de penser qu'ils sont une seule et même chose). L'échec des psychanalyses est le même que l'échec des Eglises. Celles-ci n'ont réussi à nous expliquer ce qu'est Dieu, celles-là n’ont pas su nous expliquer ce qu’est l'Inconscient, qui ressemble d’ailleurs beaucoup à Dieu ou au Diable. Ni les unes ni les autres ne sont parvenues à abolir l'angoisse fondamentale et essentielle de l'existence : l'angoisse de la mort, constitutive de toutes les autres. Croire, c'est bien, savoir, c'est mieux ! Ni les Eglises ni les psychanalyses n'ont résolu le conflit fondamental, source de tous les autres : le conflit de Hamlet entre l'Etre et le Néant. Ni les unes ni les autres ne nous ont donné de réponse crédible, parce que logique et logiquement démontrée, à la mort et à