Dieyna
Monsieur le Président,
Monsieur le Sénateur Maire de Dakar vient de vous adresser au nom de la Ville qui vous a accueilli aujourd’hui et avec toute l’autorité qui s’attache à sa double qualité de premier Magistrat Municipal et de doyen des hommes politiques sénégalais, des paroles de bienvenue auxquelles veut d’abord s’associer le Conseil de Gouvernement du Sénégal, dont je suis aujourd’hui l’interprète en l’absence de M. le Président Mamadou Dia retenu en Suisse par un cure que ses médecins lui ont déconseillé d’interrompre.
Pour la Ville de Dakar et pour le Sénégal tout entier votre visite a trop de sens et répond à trop de préoccupations pour que nous puissions simplement nous réjouir de recevoir un hôte illustre, nous féliciter de l’honneur qui nous est fait et vous remercier d’être venu personnellement nous exposer vos projets.
A la veille d’une telle consultation, sur un tel objet, vous n’avez pas craint d’entreprendre pour nous informer et pour vous informer un voyage long et exténuant. Une telle initiative a d’autant plus de prix que votre temps est mesuré et nos climats incléments. Aussi pensons nous que le meilleur témoignage que nous puissions vous rendre est de nous imposer à nous-mêmes le devoir ici, du haut d’une tribune suffisamment sonore, en toute franchise et en toute clarté ,sans passion mais sans équivoque ,notre position à l’égard des grands problèmes qui se posent à nous.
Ainsi, lorsque vous quitterez demain Dakar pour regagner Paris, nous saurons mieux, les uns et les autres quelles sont les aspirations de ce pays, et les données du choix qui nous est proposé. Ainsi pourrons nous, pendant le peu de temps qui nous sépare du jour où sera annoncée la version définitive du projet constitutionnel, procéder aux ultimes mises aux points et