Differenciation mascline feminie
C’est ainsi qu’on estime que les hommes sont (et doivent être) aventureux, sûrs d’eux, indépendants et courageux, qu’ils font (et doivent faire) de bons mécaniciens et qu’ils s’intéressent (et doivent s’intéresser) au sport, tandis que les femmes sont (et doivent être) sensibles, douces, émotives et sociables, qu’elles aiment (et doivent aimer) les fleurs et les enfants et qu’elles font (et doivent faire) de bonnes infirmières. Sans cette adéquation entre son sexe biologique et le stéréotype qui lui correspond, on n’est pas un « vrai » homme ou une « vraie femme », et l’on s’expose à des coûts sociaux. L’apprentissage et la conformité à ces stéréotypes seraient dus à une socialisation différenciée qui s’applique aux enfants dès leur naissance et les guide peu à peu vers les rôles dévolus à leur genre.
Une éducation différenciée
Les parents traitent leurs enfants différemment selon qu’ils sont garçons ou filles. Dès qu’on connaît le sexe du bébé à venir, sa chambre et ses vêtements prennent les couleurs prescrites et on lui achète des jouets correspondant à sa « nature ». Les parents projettent les activités qu’ils pourront réaliser avec l’enfant suivant son sexe et, souvent, l’un des deux sexes est souhaité plutôt que l’autre. Une étude montre que 24 heures après la naissance, les parents s’attendent déjà à ce que des comportements différents apparaissent chez leur nourrisson en fonction de son sexe. Plus tard, ils encourageront la participation de leur bambin à des activités typées, comme les poupées pour les filles et les petites voitures pour les garçons. Ce traitement différencié a des