Dilemme cornélien dans le cid
L’histoire est basée sur cette tragédie cornélienne, traitant de l’opposition entre deux points de vue qui se heurte à la morale et à la religion. Les points de vue sont aussi les thèmes, soient l’honneur et l’amour. L’homme que Chimène aime a tué son père et elle, partagée entre son amour et l’honneur de son père, doit choisir entre le meurtrier de son amant ou celui d’un membre de sa famille. Tout ceci se passe en France, 1637, époque encore chevaleresque où l’honneur passait avant l’amour, mais souvent la passion amoureuse encourageait le héros à faire de son mieux afin de mériter sa maîtresse. D’un autre côté, pour la forme, il y a la tonalité de tragédie, qui est aussi le courant littéraire, où la plupart des actions des personnages est extrême, comme par exemple tuer quelqu’un pour venger une gifle. Ensuite, il y a les figures de style. On se rappelle que ce dilemme est un choix impossible, avec des points de vue contradictoires, cela nous amène à l’antithèse. Il y a aussi la litote, par exemple à la page 140 quand Chimène dit «Va je ne te haïs point» en voulant dire je devrais t’haïr mais je t’aime et je ne peux pas te tuer. On trouve également la répétition pour mettre de l’accent sur un sentiment, comme à la page 102 Don Rodrigue dit «qui nous serait mortelle : tout m’est fatal, rien ne peut guérir, ni soulager ma peine, allons, mon âme, puisqu’il faut mourir, mourrons du moins sans offenser Chimène». Il y a ensuite l’anaphore qui démontre une obsession, comme quand il demande à son épée, qui est aussi une personnification : «m’est tu donné pour venger mon honneur ? M’est tu donné pour perdre ma Chimène