Dimensions culturelles aritistiques
Dimensions Culturelles, Artistiques et Spirituelles
RAPPORTEUR
Mohamed TOZY
RAPPORT THÉMATIQUE
Cinquantenaire de l’Indépendance du Royaume du Maroc
Liminaire
L’une des difficultés d’un rapport thématique sur la culture et la spiritualité réside dans la complexité du concept de culture. Dans son opposition au concept de nature, il fond la société et traverse toutes les activités humaines, comme le rappelle E. Said. “En tant que patrimoine, la culture est ce long fleuve qui mène à une génération déterminée d’êtres humains, qui leur transmet des valeurs morales et esthétiques, des idéologies, l’histoire, des codes et des symboles… C’est-à-dire tout un riche patrimoine élaboré par les aînés et que les générations nouvelles reçoivent lorsqu’il existe un point de rencontre possible entre cet apport et le récepteur de cette formidable offrande”.
Pour aborder la question de la culture nous avons dû renoncer à cette acception patrimoniale qui traverse la majeure partie des contributions du rapport sur le cinquantenaire (le changement social, la gouvernance...) et circonscrire le rapport dans les limites des productions culturelles. C’est-à-dire les domaines qui ont fait l’objet d’une politique publique où à défaut d’activités concertées qui ont généré des objets, des œuvres littéraires ou artistiques. Le souci
d’exhaustivité qui nous a accompagné tout au long de la confection de ce rapport n’a pas pu être systématiquement honoré, même si l’évocation des marges nous a permis d’aborder des productions culturelles rarement mises en avant. Il reste que le théâtre, la musique, la chorégraphie n’ont pas reçu toute l’attention qui leur revient.
Par ailleurs, la religion et la spiritualité, qui constituent un pan entier de la production culturelle et des fondements identitaires de la société, ont fait l’objet d’un traitement à part justifié par la complexité et la gravité de la question