Diptyque du consul Areobindus
Introduction :
Pourquoi utiliser l’ivoire ? L’ivoire est utilisé depuis l’Antiquité pour la fabrication d’objets usuels et artistiques. L’os pouvait être utilisé également mais l’ivoire est plus rare et plus cher de ce fait on l’utilisait pour la réalisation des objets de luxe commandités par les élites de Constantinople. On sait aussi que l’os été considéré comme inapproprié à la réalisation d’images religieuses et ne se substitue jamais à l’ivoire pour les œuvres prestigieuses qui avait pour but de véhiculer l’image du pouvoir des élites. La plupart des ivoires byzantins, particulièrement appréciées en Occident dès le Haut Moyen Age. Le 6e siècle est une période très prospère pour l’ivoirerie byzantine mais semble se raréfier par la suite. Le travail de l’ivoire byzantin est très peu documentée, les techniques de tailles ont peu évolué, la matière était ramollie par des bains puis travaillé à l’aide de petits outils en fer, des ciseaux, gouges par exemple. La qualité de l’œuvre dépendait de la souplesse du matériau, de l’épaisseur du bloc et de l’habileté de l’artiste.
Partie 1 :
Qu’est ce qu’un diptyque consulaire ?
Existant depuis l’Antiquité tardive, Le diptyque consulaire un type particulier de diptyque, généralement en ivoire mais on peut le trouver réalisé dans d’autre matériaux comme le bois ou le métal. Il est orné d'un riche décor sculpté ayant pour fonction de support pour écrire : il s'agit d'un objet commémoratif commandé par le consul, il est ensuite distribué pour marquer son entrée au pouvoir et récompenser les notables qui avaient soutenu sa candidature. C’est donc un objet de luxe.
Au cours du IVe siècle, l'apparition et le développement des diptyques consulaires déterminèrent un essor de la sculpture sur ivoire. Les ateliers responsables de cette production se trouvaient à Rome et Constantinople. Mais suite à la chute de l'Empire d'Occident