Discounted cash flow
Confidentiel FAS Conseil
Préface
Toute transaction nécessite qu’il y ait eu, au préalable, un accord sur la valeur du bien concerné entre celui qui est prêt à le céder et celui qui désire l’acquérir. C’est vrai lorsqu’un consommateur achète un produit de grande consommation dans un magasin ; çà l’est encore lorsqu’un amateur fait l’acquisition d’une toile de maître ou lorsque deux enfants s’échangent les pièces d’une collection dans une cour de récréation. Çà l’est bien évidemment aussi lorsqu’une entreprise change de propriétaire, que ce soit de manière globale à l’occasion d’une succession, ou seulement partielle lors d’un échange de titres en bourse.
C’est pour objectiver les bases transactionnelles et limiter les risques de contentieux à posteriori que différentes méthodes visant à estimer la valeur d’une entreprise ont ainsi été élaborées au fil des années ; certaines ont cherché à privilégier d’abord la dimension patrimoniale et les fondamentaux financiers, d’autre ont mis plus particulièrement l’accent sur les flux et sur des hypothèses d’exploitation future. Ce livre n’est certes pas, loin s’en faut, le premier à se pencher sur les différentes méthodes qui permettent de déboucher sur la valorisation d’une entreprise et à les présenter avec une perspective comparative. Mais tout le mérite de Gérard CHAPALAIN est sans doute d’avoir su orienter celui-ci vers ce qui constitue certainement le principal défi qu’il convient de relever aujourd’hui, à savoir la prise en compte des actifs immatériels. Comme il le rappelle fort justement lui-même : « en moyenne sur les dernières années, l’immatériel expliquerait environ 50 % de la valeur des entreprises du CAC 40 ; et même si l’on tient compte d’une sous-estimation du matériel qui n’est pas toujours réévalué dans les bilans, ce chiffre atteint encore 30 % ».
S’il est donc relativement aisé d’estimer la valeur d’un bien immobilier en raison des normes qui sont