Discour peine de mort
En 1980, M. TOGES après le vol d’une épicerie tue le couple de gérants pour parvenir à s’enfuir. La police le retrouve. Il est jugé et condamné mais en dernière volonté il désire faire un discours en présence des médias.
Vous tous qui m’écoutez,
La justice a tranchée, la sentence est tombée, dans une semaine je ne serai plus de ce monde, ce monde où je ne pourrais pas voir mes enfants grandirent, ce monde où tant d’injustices sont présentes. Je ne nie pas avoir causé la mort de ce couple gérant d’une épicerie, mais pourquoi l’ai-je fais ? Pour tous simplement nourrir mes enfants, c’est pour eux que leur père va mourir. Ne serait-il pas plus juste pour eux de pouvoir grandirent en ayant leur père ? En prison, certes, mais ainsi ils ne seraient jamais privé de mon amour paternel. La justice française est une justice qui tue! Nous, condamnés avons commis un acte irréparable, en effet la vie d’un homme n’a pas de prix, mais est-ce vraiment juste de remplacer cette mort par une autre mort, celle du commanditaire ? Tant d’enfant ont été et seront traumatisés par le manque d’un père, son amour et de sa protection.
Ne pensez-vous pas qu’un prisonnier ne regrette pas un acte comme le miens ? Je vis chaque jour dans la honte et le regret, la mort va me libérer de ce fardeau. Dans les nombreux pays ne pratiquant pas la peine de mort moins de crime sont à déplorer mais sans doute parce qu’ils doivent vivre à jamais avec les éternels sentiments de culpabilités et de hontes dans leur cellule. Nous, en France nous ne cohabitons avec eux que le temps du jugement et celui précédent l’exécution.
Pouvons-nous dire que notre pays soit humaniste si la justice corrige l’horreur par l’horreur, la barbarie par la barbarie! Nous sommes un pays laïc, mais plus de la moitié de la population est catholique, et la foi de ceux-ci est