Discours de de gaulle à bruneval (30 mars 1947)
(EXTRAIT)
Baccalauréat, France métropolitaine, séries L et ES, épreuve d’histoire-géographie du 14 juin 2006
Document en ligne : http://www.delpla.org/article.php3?id_article=253
CORRIGÉ
(La question rituelle "situez le document et l’auteur dans le contexte historique" n’est pas posée. Le candidat a tout de même intérêt à l’aborder, par une courte introduction.)
Le général de Gaulle (1890-1970), après avoir appelé les Français à s’opposer à l’envahisseur allemand lors de la défaite de juin 1940, a réussi à unifier les divers courants de la Résistance et a dirigé le pays lors de sa libération. Puis, en 1946, il a perdu la bataille du référendum constitutionnel après avoir démissionné du gouvernement, le 20 janvier, afin d’avoir les coudées franches pour la mener. Dès lors, il lie l’éventualité de son retour au pouvoir à l’adoption d’une nouvelle constitution, dotant la France d’un pouvoir exécutif plus fort. Il va créer pour cela un parti, le Rassemblement du peuple français (RPF). Le discours prononcé le 30 mars 1947 dans le village normand de Bruneval précède de peu l’annonce de sa création.
Première question
Le général de Gaulle évoque tout d’abord, à propos de la commémoration organisée ce jour-là, une des premières actions des troupes de l’empire britannique pour préparer un futur débarquement : la destruction du radar allemand de Bruneval, le 27 février 1942. La Résistance française n’y contribue que par ses "réseaux", qui avaient fourni des renseignements : elle est mise ici à une place relativement subalterne.
Puis l’orateur revient à la charge en insistant sur le caractère militaire de la Résistance, dont il fait le gage de son unité : le troisième paragraphe, le plus long, fait alterner des actes de diverse nature et de localisations variées. Sont ainsi passés en revue, après les combattants anglais, canadiens et français de Bruneval, les Français libres, tous