Discours du Roy à Saint Ouen, {draw:frame} Le 2 mai 1814 Professeur, Tiphaine le Yoncourt Chargé de Travaux Dirigé, Stève Desgré Commentaire de texte d’Alban Richeboeuf et de Victor Moysan En 1814, la Campagne de France s’achève par la défaite des armées napoléoniennes engagées contre la Sixième Coalition formée par la Russie, l’Autriche et la Prusse, marquant la chute de l’Empereur et de l’exil sur l’ile d’Elbe. Talleyrand, fait prince de Bénévent par Napoléon Ier, prend la tête d’un gouvernement provisoire. Avec l’arrivée des Coalisés sur le territoire français, il négocie avec eux le retour au pouvoir des Bourbons Valois, dernière branche ayant régné sur la France, à laquelle appartenait Louis XVI. C’est en la personne de Louis-Stanislas-Xavier que s’incarne le retour à la monarchie, la Restauration. Frère cadet de Louis XVI, il se proclamait en 1793, à la mort du Roi, Lieutenant Général du Royaume, et Régent pour son neveu, Louis XVII. A la mort de Louis XVII, probablement assassiné par les révolutionnaires, soucieux de ne pas voir survivre la monarchie absolue, il s’auto proclame Louis XVIII. Même durant la prise de pouvoir de Bonaparte qu’il appelle « l’usurpateur », il est, pour lui et sa petite cour en exil à travers l’Europe, le roi légitime même non appelé au trône. C’est l’héritier légitime de la Couronne, comme le fixe les Lois Fondamentales du Royaume avant 1789. C’est donc un Roi retrouvant son Royaume qui revient en France durant le printemps 1814. Alors que la France lui tend les bras, soucieuse d’en finir avec cette guerre contre l’Europe qu’elle mène depuis les premiers jours de la Monarchie Constitutionnelle, le Roi va devoir faire face à un Sénat impérial, corrompu par l’Empereur pour avoir sa soumission. En effet, ce Sénat, digne des temps antiques romains, se prétend détenteur de la sagesse ultime. A ce titre, et à celui de l’article 6 de la précédente Constitution qui donnait au Sénat le pouvoir de combler cette