Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
>> AUTOUR DU FILM
Entretiens avec Carl Foreman (1969, extraits).- On a écrit que High Noon était le premier western politique ...- Le premier, je ne sais pas. Mais c'était un film politique. Au début quand j'ai écris le scénario, je voulais faire une parabole sur l'ONU. Mais, tout à coup, la menace de la Commission des activités anti-américaines s'est précisée. Ils se dirigeaient vers Hollywood. [...] Ils avaient des appuis sérieux, comme John Wayne, et comptaient faire rebondir l'affaire en impliquant quelques stars connues, ce qui est plus excitant que des hommes politiques. [...] Pendant la fabrication du film, je reçus un petit papier rose me convoquant devant la Commission et je me suis trouvé rapidement dans la situation de Gary Cooper. Mes amis m'évitaient. [...] Je n'ai plus eu qu'à transposer certains dialogues dans un cadre de western pour obtenir High Noon.- C'est vous qui deviez faire le film à l'origine ?- Oui, je voulais devenir metteur en scène. J'étais devenu plus sûr de moi et je connaissais mes possibilités, et mes limites. Mais le studio n'a pas voulu. [...] Au départ le rôle était écrit pour Fonda, mais il n'était plus libre. Nous l'avons envoyé à Cooper qui l'a tellement aimé qu'il a accepté de le faire pour vingt-cinq millions au lieu de cent. On ne pouvait plus refuser. Il est formidable d'ailleurs dans le film, et il s'est conduit de manière irréprochable durant le tournage.- Alvah Bessie déclare qu'il a "mouchardé".- C'est faux. Alvah Bessie est atteint d'une manie de la persécution et croit que tout le monde l'a dénoncé. En fait, Cooper s'est bien comporté. [...] Durant High Noon, il m'a beaucoup aidé. Comme je vous l'ai dit, j'avais été convoqué et j'étais bien décidé à ne pas "coopérer". [...] Or, un matin, je décidai de rester [chez moi], car Zinnemann n'avait que deux gros plans à tourner dans une scène que j'avais vu tourner la veille en continuité. Ce n'était pas très important. J'ai donc