Discours d'andre malraux
Le 16 décembre 1964 (date), André Malraux alors ministre des Affaires culturelles du président Charles de Gaulle (auteur) prononce un discours (nature) lors du transfert des Cendres de Jean Moulin, au Panthéon soit 21 ans après sa mort. L’hommage à ce résistant de la deuxième guerre mondiale en France (intérêt) est rendu à la fin du premier mandat du Général de Gaulle (contexte). Cet extrait (nature) proposé est une prouesse littéraire. Il est adressé entre autre aux jeunes générations nées après la guerre : il faut sensibiliser ces futurs électeurs pour le prochain suffrage de la présidentielle qui pour la première fois se passera au suffrage universel (intérêt + contexte)) 2- Qui constitue le « peuple de la nuit », « né de l’ombre » qui accompagne jean Moulin ?
L’expression « Armée de l’ombre » inventée par les Vichystes pour discréditer la France Libre en se référant au mythe antique des forces de la nuit, les Furies, et en faisant un jeu de mot avec Londres et l’ombre, fut reprise à son compte par la Résistance française qui faisait ainsi allusion à l’Eglise secrète des catacombes, porteuse de lumières, d’espoir et finalement triomphante. Malraux se présente comme grand prêtre de cérémonie. Il désigne par ce terme les Résistants, anonymes ou non, qui se sont battus dans l’ombre de leurs réseaux secrets et qui ont disparu dans l’ombre. Malraux ne fait pas la différence (peut-être faute de réelles connaissances sur le sujet) entre les camps de concentration et d’extermination. Il fait de tous les concentrationnaires des Résistants. Il oublie les prisons, les camps d’internement, les centres de tri contrôlés par Vichy. Cet amalgame et ce silence, lui permet de faire grossir considérablement les rangs du « peuple de l’ombre » de « tous les rayés et tondus » déportés pour des raisons raciales que la France n’est toujours pas prête à reconnaître. 3- Montrez