DJOUBISSIE JOSEPH MARTIAL LA DISCRIMINATION POSITIVE
La discrimination positive se définit comme un ensemble de mesures, mises en œuvre aux États-Unis à partir de la fin des années soixante par les agences fédérales, qui accordent un traitement préférentiel à des groupes minoritaires. Action fondamentalement temporaire qui vise à éliminer les inégalités passées ou actuelles subies par un groupe de personnes. Cette politique s’adresse plus précisément aux groupes dont il est admis qu’ils ont fait l’objet de pratiques discriminatoires en raison de leur race, de leur sexe, ou pour d’autres motifs (handicap, préférence sexuelle, etc.). Ses domaines d’application sont au nombre de trois : Le travail, la passation de marchés publics et l’admission dans des établissements d’enseignement supérieur.

L’Inde libérée du joug britannique, les États-Unis des années soixante ou l’Afrique du Sud des années quatre-vingt dix voient naître une nouvelle société profondément marquée par le fossé qu’y ont creusé des décennies ou même des siècles d’inégalité statutaire. Les discriminations positives visent les exclusions socio-économiques et culturelles. Elle cherche à surmonter les échecs de l’État dans sa fonction de producteur d’égalité. Elle consiste en un effort particulier afin de rétablir l’égalité des chances en faveur des personnes que les mécanismes égalitaires n’ont pas réussi à sortir de l’exclusion. Pour être accepté par la société et utile aux intéressés, cet effort doit être provisoire et faire l’objet d’une participation active des personnes concernées. Elle répond à certains critères de justices sociales qui réorientent les prestations de services vers les plus nécessiteux. Pour cela il faut aux préalables bien identifier les bénéficiaires pour une meilleure répartition des richesses. Les programmes d’affirmative action ou de discrimination positive peuvent avoir des périmètres d’action très variables et portés sur tous les domaines de la vie sociale tels