Disert
Elle fait l’objet à partir du samedi 20 octobre d’une exposition au musée Galliera à Paris qui montre combien la période voit se libérer le corps des femmes et naître de nouveaux canons de la beauté.
L’exposition (170 modèles et 200 accessoires) veut sortir de "l’image d’Epinal" de la mode des années 20 (robe droite, chapeau cloche, sautoir, coupe au carré) et mettre en avant sa "modernité".
Après la première guerre mondiale, comme pour rattraper le temps perdu, les années 20 s’amusent avec frénésie, au rythme du jazz et du charleston, applaudissent Josephine Baker et sa Revue Nègre, découvrent la vitesse et le monde grâce à l’automobile et l’avion, aiment les activités de plein air pratiquées par des femmes qui n’ont plus peur d’avoir le teint hâlé.
Figure emblématique, la "garçonne" porte des tenues et des accessoires masculins (chapeau melon, cravate, monocle...) le jour, et des vêtements ultra-féminins la nuit. Une vitrine est consacrée à cette femme jeune, à la silhouette androgyne et aux moeurs libres qui préfigure la femme moderne.
L’exposition met en lumière le contraste entre la garde-robe du soir et de la nuit, tout en lamés et broderies précieuses, et celle du jour, plus sobre et influencée par le vestiaire masculin.
Dès son arrivée, le visiteur est plongé dans l’atmosphère des dancings de Pigalle, de Montmartre ou de Montparnasse. Les "robes à danser", droites et sans manches, en tulle ou crêpe de soie brodés de strass et de perles, comportent des panneaux qui permettent le mouvement, comme cette robe de 1923 signée Lenief, baptisée "Ouvert la nuit", du nom d’un roman de Paul Morand paru en 1922.
L’exposition présente d’autres robes signées Paul Poiret, Jacques Doucet, Jean