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présente
Eugène Émile Paul Grindel dit Paul ÉLUARD
(France)
(1895-1952)
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres, qui sont commentées, certains poèmes (''Sans rancune'', ''Leurs yeux toujours purs'', ''La courbe de tes yeux'', ''Notre vie'', ''Dominique aujourd'hui présente'', ''La mort l'amour la vie'') étant analysés dans des dossiers à part.
Finalement, est tentée une synthèse (pages 86-94).
Bonne lecture !
Le 5 octobre 1895, il est né à Saint-Denis, au 46 boulevard Châteaudun (actuellement Jules-Guesde), où une plaque commémorative est apposée. Il grandit entre les usines, les canaux et les jardinets, et allait toujours garder à l'esprit la «mélancolie des paysages de banlieue».
Il fut le fils unique de Clément-Eugène Grindel, un socialiste athée qui était comptable, et de Jeanne-Marie Cousin, une couturière, catholique convaincue.
Dès l’enfance, handicapé par une santé très précaire, il fut initié à la dure réalité de la douleur, mais jamais ne se révolta contre ses souffrances.
Il fréquenta d'abord l'école communale de Saint-Denis, puis celle d'Aulnay-sous-Bois. En 1909, son père qui, ayant le sens de l'initiative et ayant ouvert à Paris un bureau d'agence immobilière, et s'étant lancé avec succès dans des affaires de lotissement et de revente de terrains, sans renier jamais les opinions socialistes de sa jeunesse, la famille s'y installa, au 43 rue Louis-Blanc. Il entra comme boursier à l'école primaire supérieure Colbert. En août-septembre 1911, il fit un séjour linguistique à Southampton. En 1912, il obtint son brevet.
Mais, en juillet, une hémoptysie brutale l'obligea à partir se reposer, avec sa mère, à Glion, en Suisse. Comme il se révéla qu'il était atteint de tuberculose pulmonaire, il dut interrompre ses études, et, en 1913, rester cloué pour de longs mois dans un sanatorium de Clavadel, près de Davos, au coeur d'un paysage pur et cristallin qui allait hanter ses poèmes.