Disertation
Abū ‘Alī al-Husayn ibn ‘Abd Allāh ibn Sīnā,connu sous le nom de Ibn Sīnā ou Avicenne (forme latinisée), était un philosophe, un écrivain, un médecin et un scientifique musulman chiite d'origine persane. Il s'intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie, l'alchimie, la chimie et la psychologie. Il naquit le 7 août 980 à Afshéna, près de Boukhara faisant partie de la province de Khorasan en Perse, actuellement en Ouzbékistan, et mourut à Hamadan, en Iran, en août 1037.
Ses disciples l'appelaient Cheikh el-Raïs, prince des savants, le plus grand des médecins, le Maître par excellence, le troisième Maître (après Aristote et Al-Farabi).
Son père était musulman chiite ismaélien. Avicenne se serait plus tard converti au chiisme duodécimain.
La confession de la mère d'Avicenne n'est connue que par des sources secondaires. Si l'on peut supposer en première approche qu'elle est musulmane, certaines sources indiquent qu'elle était juive: c'est le cas notamment du roman Avicenne de Gilbert Sinoué. Cependant une autre source indiquerait que le sultan Mahmûd de Ghaznî aurait répandu cette information afin de «calomnier» le philosophe.
D'une ampleur variable selon les sources, l'œuvre d'Avicenne est nombreuse et variée. Avicenne a écrit principalement dans la langue savante de son temps, l'arabe classique, mais parfois aussi dans la langue vernaculaire, le persan.
Publications anciennes des œuvres
Les œuvres d'Avicenne ont été publiées en arabe, à Rome, en 1593, in-folio.
On a traduit en latin et publié ses Canons ou Préceptes de médecine, Venise, 1483, 1564 et 1683 ses Œuvres philosophiques, Venise, 1495; sa Métaphysique ou philosophie première, Venise, 1495. Pierre Vattier avait traduit tous ses ouvrages en français; il n'en a paru que la Logique, Paris, 1658,