« ZADIG » (1747) de VOLTAIRE (1694-1778) Les histoire, entachées de vilains monstres et de voleurs malfaisants, toujours contrés par le gentil héros téméraire suscitent chez les enfants, émerveillements et rêves fous qui ont tôt fait de s'évanouir l'âge adulte approchant... Voltaire, nous dit le fond de sa pensée au sujet des contes traditionnels à travers Amaside, l'héroïne de son oeuvre "Le Taureau Blanc". Dans un premier temps, j'essaierais de mieux cerner sa critique et dans un deuxième temps, d'appuyer sa définition du conte philosophique, le tout à l'aide de quelques exemples. La première partie de la réplique dit : "Les contes qu'on pouvait faire à la quadrisaïeule de la quadrisaïeule de ma grand-mère ne sont plus bons pour moi (...). Je veux qu'un conte soit fondé sur la vraisemblance et qu'il n'ait rien de trivial et d'extravagant". Il est bien dommage que les contes des mille et une nuits ne soient devenus au fil de notre vie que de bons vieux souvenirs d'enfance, un peu délavés, presque estompés, sans trop de sens. Sa conception du conte ne doit pas être dénuée de sens, au contraire, elle doit en être remplie. L'extravagance et le merveilleux sont les principaux dangers qui nuisent à la clarté, à la vraisemblance des propos de Zadig. Voilà donc l'idée de base importante de Voltaire. Selon lui, les histoires merveilleuses sont des contes sans raisons et qui ne signifient rien. Il trouve que le style lourd, emphatique et plein de métaphores obscures atténuent la cohésion du texte et la clarté du langage, propre à accélérer la communication et la compréhension entre les êtres. Il le fait sentir bien ironiquement à maintes reprises. Au chapitre septième, par exemple : Deux sectes prièrent Zadig de prendre position sur un différend qui les opposaient depuis longtemps : Fallait-il entrer dans le temple de Mithra du pied gauche ou du pied droit ? Zadig expliqua en des termes clairs -après être entré dans le temple à pieds joints !- que le Dieu du ciel et de la