disseration demande et fluctuations
La croissance économique n’est pas régulière, elle se constitue de cycles de longues périodes, au cours desquelles des phases de plusieurs décennies d’expansion (augmentation soutenue du PIB) et de dépression (croissance ralentie, voire décroissance) se succèdent avaient été identifiés par l’économiste russe Kondratieff.
À plus court terme, à l’intérieur même d’une phase d’un cycle long, la croissance connaît des fluctuations conjoncturelles pouvant provoquer montée du chômage ou tensions inflationnistes. Les pouvoirs publics sont donc tentés d’intervenir pour limiter ces fluctuations de façon à ce que la croissance soit le plus près possible de son potentiel. Ces politiques conjoncturelles ne peuvent être pertinentes que si elles s’appuient sur une analyse des causes de ces fluctuations. On peut donc penser que si l’on ne produit pas autant que le permettraient les facteurs disponibles (main d’œuvre, capital, technologie), c’est que la demande de biens et services ne le justifie pas.
Et de fait, la tradition keynésienne accorde une place centrale aux variations de la demande dans l’analyse des fluctuations de la croissance. Mais d’autres facteurs explicatifs, qu’ils soient d’origine économique (endogènes) ou non (exogènes) doivent être pris en compte.
La demande globale comprend la demande intérieure et la demande extérieure. La demande intérieure comprend les dépenses de consommation finale des ménages et celle des administrations publiques (APU) ainsi que les dépenses d’investissement (FBCF) des ménages, des entreprises et des APU. La demande extérieure est constituée des exportations. Comme une partie de cette demande est satisfaite par des achats à des