Gaston Bachelard écrivait « le poète est celui qui a le pouvoir de déclencher l’éveil de l’émotion poétique dans l’âme du lecteur ». La vraie poésie s’adresse donc pour certain directement, sans passer par l’intellect au poète qui réside dans chacun de nous. Le poète est celui qui est capable de s’émerveiller, de ressentir une émotion poétique devant un paysage, devant la beauté.
Consacrer un après-midi à partager un jeu entre amis se réunir pour faire du sport, s’aérer, respirer, rire, se surpasser, réaliser une performance, être dans la compétition sans hostilités, c’est générer des émotions saines dans un cadre naturel. La poésie c’est de la beauté qui nous arrive par le sport, par la nature, c’est de l’émotion dont nous prenons conscience, sans intermédiaire, sans langage, sans code et être poète c’est aussi tout simplement prendre conscience de la beauté des choses.
Mais comme les images assez fortes pour éveiller notre instinct poétique ne se présentent pas toujours devant nous, comme nous pouvons perdre conscience de la beauté des choses, le poète s’en charge. Le poète multiplie les moments d’émotion, il le fait par l’éclat de son langage.
La poésie est en effet un jeu du langage pour exprimer la beauté le poète utilise des mots, des sonorités, des rythmes. Il joue avec les sons et par la inconsciemment peut reproduire des plaisirs oubliés. A première lecture, un texte peut nous apparaitre insipide voir rébarbatif. La découverte de ce texte par celui qui sait (prof, amateur, poète etc…) nous permet souvent d’accéder à la poésie jusque-là cachée. Quel est l’enfant qui a immédiatement entendu le rythme des rames de la barque sur laquelle naviguait le héros du « lac de Lamartine » ?
Le professeur de littérature nous a fait entendre ces sonorités relevées par les syllabes ou la ponctuation. Après ces quelques explications souvent techniques, on peut seul découvrir par nous-même l’aspect poétique des textes. On s’éloigne de la technique poétique, on oublie