Virginie FRAPART

Dissertation d'histoire du droit social
Sujet : Le front populaire
24 novembre 2014

Licence professionnelle « activité jurique » option droit social et syndical

Dans la mémoire collective française, le front populaire de 1936 se résume à « 15 jours de congés payés». Pourtant le front populaire est une coalition politique, au crépuscule de la troisième république, de trois partis politiques: le Parti Communiste Français, la Section Française de l'Iinternationale Ouvirière et le Parti Radical Socialiste. Il prend naissance quelques temps avant les élections législatives du 4 mai 1936 qu'il remporte. Léon Blum, de la SFIO devient alors président du conseil. Cette coalition prend définitivement fin le 30 novembre 1938, lorsque les radicaux, alors au pouvoir, répriment une manifestation de soutien aux acquis de 1936. Le front populaire désigne également les mouvements sociaux de mai et juin 1936 lorsque pour la première fois, les ouvriers décident d'occuper leurs usines.
Quelles sont les avancées sociales réelles du front populaire et leurs limites ?
Pour répondre à cette question, il convient d'étudier dans un premier temps la genèse du front populaire, puis les lois votées en 1936 et dans un dernier temps la façon dont elles ont été ou non appliquées.

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Le front populaire est avant tout une réaction antifaciste qui a réuni les forces ennemies de gauche, puis c'est enfin un mouvement social sans précédent.

Le 6 février 1934 a lieu à Paris une manifestation anti parlementaire d'extrême droite qui tourne à l'émeute et fait 15 morts. Mussolini a pris le pouvoir en Italie en 1922, puis Hitler en 1933 en Allemagne. Le 12 février, une contre manifestation de gauche réunit CGT et CGTU, PCF et SFIO, séparés depuis le congrès de Tours de 1920. La base a pour slogan « unité, unité », ce qui n'est pas prévu par les partis. Le PC quelques mois plus tard change sa politique vis à vis des autres partis de gauche et appelle à l'union.
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