DISSERT HA
« Durant les années quatre-vingts la floraison de différents langages créatifs, mues par un désir de transgresser l’idée du standard, nous a prouvé que l’univers des objets industrialisés nécessitait de nouvelles identités. Ce qui s’est affirmé, c’est la recherche d’une nouvelle qualité qui, au-delà de la prestation et du service fournis, serait capable de déterminer une valeur émotionnelle, seule à pouvoir constituer un point de référence dans la nouvelle consommation. »
Andréa Branzi
«Les objets qui sont dans la maison, autour de l’homme, ne sont jamais des instruments complètement fonctionnels, mais doivent plutôt être compris comme des présences amicales, des porte-bonheur ». Andréa Branzi nous expose ici sa vision du lien qui se doit d’exister entre un homme et un objet aujourd’hui.
Lors de la révolution industrielle, l’homme s’est appliqué à produire toujours plus, toujours plus vite. La série est devenue indispensable, le standard et le jetable ont régenté la production industrielle et le quotidien. Mais depuis les années 80, les designers cherche à créer ce lien amical, et pour cela se tournent vers la personnalisation, l’unicité de l’objet industriel et sa symbolique. Ils allient ainsi deux notions contradictoires : la production en série et la particularité, l'unicité du lien affectif. Mais par quels moyens les designers associent-ils ces notions pourtant très paradoxales, pour établir attachement entre l’usager et son objet ? Nous allons voir qu’insérer l’aléatoire dans une production en série, et ainsi rendre chaque pièce unique et singulière est une solution, tout comme le fait créer un objet à la fonctionnalité irréprochable et durable dans le temps ou de faire intervenir l’utilisateur dans la conception ou la finalisation de l’objet.
Le principe de série diversifiée est d’introduire l’aléatoire dans une production en série. Un élément inconnu ou incontrôlable qui rendra chaque pièce unique, tout en créant un