Dissertation (2271 mots)
On dit que « L’habit ne fait pas le moine ». Pensez-vous que ce proverbe soit illustré dans Le Père Goriot de Balzac ? Bien que cela ne peut paraître très optimiste, qui n’a jamais tenté de porter un masque dans la société ? Qui n’a jamais voulu jouer un rôle pour se faire accepter ? Que celui ou celle qui ne s’est jamais demandé quel vêtement pourrait séduire le mieux possible l’un ou l’une de ses conquêtes potentielles ? Avant de nous pencher de plus près sur la suite de notre réflexion, levons le voile sur l’ambiguïté possible de certains mots et notamment le nom commun « habit ». Certes le petit Larousse illustré nous dit qu’il s’agit de l’ensemble des pièces de l’habillement, des. Or, venant du latin habitus qui signifie la manière d’être, ce mot désignerait plutôt ici la façade, la manière de se comporter extérieurement ou l’impression que chaque personne dégage sur les autres par ses actes. Parallèlement, le mot « moine » désigne, lui, non pas l’ecclésiastique mais davantage une personne en général et surtout l’interprétation que les autres se font de sa personnalité et de son identité. En un mot, ce proverbe veut dire que nous ne pouvons pas juger les autres simplement en fonction de leur aspect extérieur et réciproquement qu’il ne faut pas toujours nous fier aux apparences de quelqu’un car elles sont souvent trompeuses. Il semble plus que probable que l’origine de la citation dérive d'un proverbe en latin médiéval. Cependant, revenons sur notre sujet à proprement dit. Le Père Goriot de Balzac, vu ses caractéristiques propres au réalisme, aborde une série de thèmes rendant bien la société telle qu’elle était au XIXème siècle. Outre les problèmes d’argent, les relations amoureuses, Balzac traite aussi de l’importance de l’apparence et de la façade, typique de cette époque. Donc nous pouvons nous demander si oui ou non Balzac montre dans le Père Goriot la sournoiserie de l’apparence tant