Jacques Godbout est un auteur s’inscrivant dans le courant de la littérature engagée.
Plusieurs de ses écrits s’inscrivent durant la Révolution tranquille. Certains d’entre eux posent un regard critique sur la société et les personnages sont, la plupart du temps, en quête identitaire.
Salut Galarneau
, paru en 1967, illustre bien le contexte socio­historique québécois, puisque cette période oblige la remise en question de l’identité collective.
En
effet, cet œuvre met en scène un personnage qui mène une recherche de la vertu, de la sagesse et qui cherche son but dans le monde tout en critiquant la société. Ainsi
, est­il vrai de dire que dans le roman
Salut Galarneau, François vit une profonde solitude? Pour constater cette solitude, il sera question de la perte de ses proches, de sa vie en société ainsi que ses relations interpersonnelles. Dans un premier temps, François vit de la solitude, car il perd ses proches. Tout d’abord,
François se retrouve abandonné par sa famille immédiate. En effet, les parents et les frères de François l’ont quitté pour aller vivre ailleurs. Ainsi, il se retrouve en tête­à­tête avec lui­même, ce qui évoque en lui un fort sentiment de détresse. «
Monsieur Beaupré, ça ne peut pas durer, je suis seul à mort. Jacques est en Europe, Arthur au séminaire, maman est aux States (mais même si elle était ici, à quoi cela aurait­il servi ? nous n'avons jamais pu parler), le grand­père Aldéric ne m'écoute pas.
» (p.47) On voit dans cet extrait que le départ de la famille de François provoque chez lui un sentiment de vide relationnel. Le lecteur prend ainsi conscience que ses proches l’ont laissé seul à lui­même au Québec.
L’expression utilisée par François « seul à mort » est une hyperbole, une exagération de sa situation: il est si seul que c’est comme s’il était mort. Cette figure de style nous montre bien la solitude ressentie par le personnage suite au départ de sa famille. Par la suite,
Maryse