Dissert roger caillois
Roger Caillois (1913-1978) rapporte qu’à un mendiant aveugle, un passant fit soudain gagner beaucoup d’aumônes en remplaçant sur sa pancarte « Aveugle de naissance » par : « Le printemps va venir ; je ne le verrai pas. » Voilà, commente-t-il, le début de la littérature. Caillois est un écrivain du XXº siècle. Il fait ses études à Reims puis pendant la seconde guerre mondiale s’en va vivre en Argentine. C’est un écrivain cosmopolitain, c’est-à-dire que durant toute sa vie, il se mélange à de nombreuses cultures. Apres tout, il nous fait part de son anecdote dans la rue. Dans cette dissertation, je parlerai dans un premier temps d’un sens informatif de son histoire, puis en deuxième partie du sens littéraire (métaphore…) et finalement des impressions ressenties par les passants et lecteurs de l’anecdote.
Roger Caillois nous explique que, en passant dans la rue, il croise un mendiant qui a une pancarte sur laquelle est écrite « Aveugle de naissance ». L’écrivain voulant aider la personne non-voyante, remplace le terme « Aveugle de naissance » par « Le Printemps va arriver ; je ne le verrai pas. » Ce changement a permis à l’aveugle de gagner plus d’aumônes… La phrase que le mendiant avait écrite, a un sens plus direct, elle est plus choquante. Celle-ci n’a que pour but de donner une information : le mendiant ne voit et n’a jamais vu. La phrase du mendiant est plutôt banale, sans intention de choquer mais elle a pour but de demander de l’aide aux passants. Celle-ci a un sens univoque. Puis nous avons, au contraire, la phrase de Caillois qui prend un sens indirect et explicit. Sa phrase, comme si plus calme et plus douce, émeut davantage les passants. On a un euphémisme envers l’aveugle. Une façon moins violente d’expliquer le malheur du mendiant. Nous remarquons aussi que la phrase de Roger Caillois est un alexandrin parfaitement rythmé. Au contraire de la phrase nominale écrite par le mendiant. En effet,