Dissert sophie
1. Si notre corps nous appartient, en quoi ceci est-il perceptible ? 2. En quoi nous ne sommes pas les propriétaires exclusifs de notre organisme ? 3. Si nous ne possédons pas notre corps, nous pouvons néanmoins essayer de le maîtriser grâce à l'esprit
Résumé de l'exposé
C’est souvent à partir des situations exceptionnelles et dramatiques que la question de la propriété du corps humain se trouve posée dans nos sociétés : les débats relatifs à l’euthanasie en sont la preuve indéniable. Puis-je disposer librement de mon corps ? J’ai un corps dans le sens où j’en suis un. Je n’ai pas un corps comme j’ai une voiture : « Le corps n'est pas un tas de viande ou équivalent d'une somme d'argent » dira Fenouillet. Lorsque je suis en adéquation avec mon corps, celui-ci disparaît. Paradoxalement, quand je suis malade, quand je me sens mal à l’aise face à une situation, je le sens et je suis gêné par lui. A ce moment là, mon corps se rappelle à moi. J’ai donc conscience d’avoir un corps mais en suis-je l’unique propriétaire ? Mon corps m’appartient-il exclusivement ?
On soulève ici la question d’avoir un corps, de le posséder c’est-à-dire de l’avoir à sa disposition de façon effective et exclusive. Ainsi, mon corps m’appartient si, et seulement si, je le possède exclusivement. Mais qu’est-ce que le corps précisément ? C’est la partie matérielle des êtres animés, c’est l’organisme humain, par opposition à l’âme. Traiter du corps ne peut donc se faire sans mentionner l’esprit de l’homme. S’il ne fait aucun doute que l’on est le garant légitime de son âme, de son esprit, la question est beaucoup plus délicate lorsqu’il s’agit de son corps. Si j’étais propriétaire de mon corps, je pourrais demander à être rémunéré pour des dons d’organes ou de sang. Mais aussi, mon voisin n’a pas le pouvoir de posséder mon corps pour en disposer quand il le souhaiterait. Alors, suis-je vraiment le propriétaire de mon corps ?
La première