Dissert
Le personnage, Bardamu, décrit en effet la scène avec beaucoup de réalisme. On peut voir se réalisme dans la précision du texte avec les dates (la seconde guerre mondiale) et aussi par le contexte : la guerre, les continents (« Allemagne, France, Continents »), le nombre de soldats (« Un, deux, plusieurs millions »).
Mais ce texte est réaliste par le langage utilisé par le narrateur. En effet, Bardamu utilise un langage argotique durant tout l’extrait. On peut le voir dans ces interrogations («le seul lâche sur cette terre ») ou encore dans ces réflexions personnelles (« Dès lors ma frousse »).
De plus le réalisme est accentué par l’utilisation fréquente de participe présent qui rend sa description plus vivante. On remarque que ces participes présents sont majoritairement présents dans l’énumération du texte : « creusant, se défilant, caracolant [...], pétaradant ».
Pourtant ce réalisme introduit chez le lecteur une vision apocalyptique de la scène.
En effet, l’énumération réaliste du texte décrivant les soldats français, peut être ressentit chez le lecteur comme une imitation d’un cœur battant. Ce rythme amène une certaine angoisse qui perturbe le lecteur (« Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlant... »).
Cependant, la vision particulière du texte est accrue par l’horreur de l’extrait. On peut voir cette horreur dans le champ lexical de la destruction (« détruire, trépas,