Ce corpus rassemble cinq textes ayant le même objectif, décrire. Cependant, ces auteurs utilisent différents procédés et moyens afin de créer l’illusion du réel dans leur œuvres. Ils mettent tous en scène des personnages réalistes.
Dans le premier texte, Madame de La Fayette décrit le second fils du duc de Nevers, le Prince de Clèves avec un point de vue mélioratif. Elle fait l’éloge de son personnage. Pour cela, elle n’hésite pas à multiplier les adjectifs afin de créer un personnage distingué. En effet, le prince est qualifié de « beau, de bonne mine, vaillant, hardi, libéral » ou encore «il était brave et magnifique ». Elle crée un homme comme il y en a peu : « il avait une prudence qui ne se trouve guère avec la jeunesse » et la multitude de qualités détaillées qu’elle lui attribut « un air dans toute sa personne ne faisait qu’on ne pouvait regarder que lui dans tous les lieux où il paraissait » permet au lecteur de se faire une image précise du personnage comme s’il l’avait déjà rencontré. Sa description minutieuse des moindres détails favorise l’illusion d’un personnage réel.

Dans Le père Goriot, Honoré de Balzac va quant à lui, décrire Monsieur Poiret avec une vision péjorative, rendant le personnage plus humain « la tête couverte d’un vieille casquette flasque, tenant à peine sa canne à pomme d’ivoire jauni dans sa main » mais aussi, « son cou de dindon ». Ajouté à cela, le narrateur partage ses interrogations avec le lecteur sur les origines du personnage. « Quel travail avait pu le ratatiner ainsi ? ». Ce questionnement est suivit de différentes hypothèses : « peut-être avait-il été employé au Ministère de la Justice », «Peut-être avait-il été receveur à la porte d’un abattoir ». Cette dimension de doute ajoute à cette description un caractère interactif : « cet homme semblait ».
Le point de vue objectif du narrateur donne l’impression que ce dernier décrit quelqu’un qu’il rencontre pour la première fois et permet donc au lecteur d’assister à la