Dissert
Les cendrés se ruèrent sur la porte de la Chouette commes des ogres. Ils etaient une cinquentaine mais rien ne semblait pouvoir leur resister. Ils eventrairent les tenants de la porte cloutée et écrasèrent les gardes surpris de se retrouver face à de tels géants. Pour la seconde fois, les nomades pénétrèrent dans Massaba, et pour la seconde fois la panique gagna les rues de la ville. La nouvelle courut de maison en maison. Que les cendrés avançaient. Qu’ils tuaient tout sur leur passage. Lorsqu’elle parvint jusqu’à lui, le jeune Liboko se precipita au-devant des ennemis. Une poignée d’homme de la garde spéciale de Tsongor le suivit. La rage illuminait son visage. Ils tombèrent sur la troupe des cendrés au moment où ces derniers envahissaient la place de la Lune - une petite place où se reunissaient autrefois les diseurs de bonne aventure et où bruissait, les nuits d’été, les doux murmures des fontaines. Liboko, comme un démon, se rua sur l’ennemi. Il perça des ventres, seccionna des membres. Il transperça des torses et defigura des hommes. Liboko se battait sur son sol, pour défendre sa ville et l’ardeur qui l’animait semblait ne jamais devoir le quitter. Il frappait sans cesse. Eventrant les lignes ennemies de toute sa fureur. Les ennemis tombaient à la renverse sous la force de ses charges. Soudain, il suspendit son bras. Un homme était à ses pied. Là. A sa merci. Il pouvait lui fendre le crane mais ne le faisait pas. Il reste ainsi. Le bras suspendu. Un temp infini. Il avait reconnu son ennemis. C’était Sango Kerim. Leurs yeux se croisèrent. Liboko regarda le visage de cet homme qui, pendant trés longtemps, avait été son ami. Il ne pouvait pas ce