Dissert
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La douleur est vécue différemment dans les deux pièces
Tout d’abord, Marie-Louise exprime sa colère ouvertement et verbalement et jette le blâme de ses conditions de vie sur Léopold. Elle abaisse celui-ci afin de se défouler, d’essayer de se valoriser et d’avoir la pitié de ses enfants (qui écoutent la plupart de leurs conversations): C’est toujours de ta maudite faute, toujours! J’ai beau tout essayer pour nous en sortir, on se retrouve toujours un peu plus bas… […] J’ai mis le pied dans’marde quand j’t’ai dit oui, mais avant de mourir dedans m’as te dire non ben des fois, Léopold… (Réf. : À toi, pour toujours, ta Marie-Lou, ligne 7-9 & 13-15)
L’insistance des «toujours» vient insinuer que la situation est continuellement la même. Il n’y a pas de temps où la situation va mieux, de temps de réconciliation ou d’amour. Le «toujours» vient aussi appuyer les dires de Marie-Louise qui affirment que la seule personne responsable du climat familial très hostile est nul autre que Léopold. Ainsi elle n’est qu’une victime de ces actes qu’elle doit subir continuellement. Peut importe ce qu’elle tente de faire pour résoudre des problèmes, Léopold vient «toujours» rendre la situation pire qu’elle ne l’était auparavant. De plus, lorsqu’elle dit qu’elle a fait une erreur en le mariant, en utilisant «marde» pour désigner dans quoi elle s’est embarqué lors du mariage, cela insinue que la relation est tout sauf désirable. Puisqu’elle dit «mais avant de mourir dedans», la situation ne fait que se dégénérer. Elle commence par mettre ses pieds dans la marde pour finir par mourir dans la «marde». Par la suite les reproches envers Léopold selon lesquels il lui a fait très mal sont frappants:
Pis mon écoeurant… tu m’a faite mal! Tu m’a faite tellement mal! J’avais voulu hurler, mais ma mère m’avais dit de serre les dents! […] J’arais voulu mourir là! (Réf. : À toi, pour toujours, ta Marie-Lou, ligne 75-77 & 85-86)
Dans cet extrait, elle en rajoute;