A l'aube de la dynastie Antonine, qui s'étend de Nerva à Commode, l'empire tente se sortir de la crise provoquée par le règne chaotique de Domitien. En effet, ce dernier, à moitié fou et paranoïaque à la fin de sa vie, disgracie, chasse et condamne aussi bien sénateurs, philosophes ou encore proches de la famille impériale. Il est assassiné à la suite d'un complot organisé par les membres du Sénat et du Prétoire en septembre 96. C'est dans cette situation tendue que Nerva, premier empereur Antonin, devra imposer sa capacité à gouverner l'empire.
Il est clair que le système impériale est complétement intégré dans la politique romaine. Cependant, la descendance héréditaire est remise en cause par la chute de Domitien. En effet, pour être choisi empereur, trois reconnaissances sont nécessaires: l'accord du Senat, le consentement de l'armée et l'assentiment des Dieux. Or Domitien est frappé, sur demande du Sénat et du peuple, de la damnatio memoriae, qui condamne définitivement une continuation de la politique autoritaire de Domitien. Ainsi, Nerva remet à l'ordre du jour le principe de l'adoption du meilleur. C'est sans doute une des explications de la prospérité qui caractérise le siècle des Antonins. Selon ce principe, il choisit comme successeur le plus puissant chef militaire de l'époque, Trajan. Cette décision pleine de bons sens surprend l'armée mécontente de la mort de Domitien, et les victoires de Trajan sur les peuplades germaniques le rendent populaire à travers tout l'empire. Selon Tacite, Nerva parvient à réunir le principat et la liberté sous une même bannière, chose impensable un siècle auparavant. Peu à peu, le concept d'âge d'or se met en place.
On a donc posé les prémices d 'un âge de prospérité. Cependant, outre ces raisonnements qui tendent à montrer en quoi la dynastie antonine peut être considéré comme l'âge d'or de l 'empire romain, il faut également des documents historiques pour étayer ces affirmations. Ainsi le panégyrique de Pline le Jeune