Tout au long du poème À une passante de Charles Baudelaire, on ressent que le désespoir du narrateur semble causé par sa solitude. En effet, en regardant tout simplement les mots utilisés, on constate que ceux-ci ont souvent une signification négative, voire même péjorative, signification qui témoigne du mal de vivre de l’auteur. Retenons les mots assourdissant, hurlait, deuil, douleur, crispé, livide, fugitive qui démontrent bien le malheur du narrateur. Et si nous nous penchons davantage sur la structure même du poème, nous remarquons certaines figures de style qui confirment sa solitude. Ainsi, lorsque Baudelaire écrit « la rue assourdissante autour de moi hurlait », il personnifie la rue, amplifiant la solitude du narrateur en le dépeignant entouré par la rue bruyante, telle une personne enfermée. De plus, lorsqu’il fait allusion à l’œil de la passante comme étant un « ciel livide où germe l’ouragan », il démontre qu’elle ne constitue qu’un bonheur éphémère. Grâce à cette métaphore, nous constatons que le départ de cette femme est déjà imminent et que le narrateur sera de nouveau laissé à lui-même. Cette affirmation est évidente dans le vers « ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais », où à l’aide d’une anaphore, l’auteur nous montre à quel point la solitude est présente. Par le martèlement répétitif du « ô », sa plainte prend toute son ampleur. Bref, si nous regardons le texte dans son ensemble, le thème prédominant serait la solitude, solitude qui est amplifiée par la venue de la passante qui loin de créer le bonheur, plonge l’homme dans un profond